L’histoire de La Niña
La Niña, également connue sous le nom de “la petite”, est le célèbre navire qui abritait la cabine de Christophe Colomb. Dans ses premières années, la Niña était équipée de voiles latines ; puis, par la suite, de voiles carrées. La Niña étant un si petit navire, elle était très agile et manœuvrable, mais avait besoin d’un solide lest pour résister aux mers agitées.
Christophe Colomb a utilisé la Niña lors de son premier voyage vers les Antilles, en 1492. À l’époque, il était de tradition que les navires espagnols portent des noms de saints féminins, et c’est pourquoi on l’a appelé Santa Clara. Cependant, le navire était communément appelé La Niña, ce qui pourrait être une blague interne faisant référence au propriétaire, Juan Niño.
Tout au long de l’expédition de Christophe Colomb, La Niña était accompagnée de la Pinta, un navire de type caravelle semblable à La Niña, et de la Santa Maria, un navire de type caravelle. Une caravelle est typiquement un navire de haute mer avec trois ou quatre voiles.
- Voir ci-dessus : Christophe Colomb fait ses adieux à Isabelle Ier, la reine d'Espagne, lors de son départ pour le Nouveau Monde, le 3 août 1492.
Comme nous l’avons déjà mentionné, Niña était d’abord équipé de voiles latines, mais il a ensuite été rééquipé de voiles carrées pour optimiser ses performances en mer. Bien qu’il n’y ait pas beaucoup, voire aucune documentation précise sur la conception de Niña, on pense que le navire pesait environ 60 tonnes, avec un pont de 15 mètres. Il existe des récits contradictoires concernant le nombre de voiles de Niña, certains affirmant qu’il y en avait trois, d’autres quatre.
Lors du premier voyage de Christophe Colomb, La Niña transportait un équipage de 26 hommes et était commandée par Vincente Yanez Pinzon, un célèbre navigateur espagnol. Il est parti de Palos de la Frontera avec ses trois navires, et il était en fait à bord du Santa Maria, le plus grand des trois.
C’est le 7 octobre 1492 que l’équipage repère une volée d’oiseaux, signe de la proximité de la terre. Quelques jours plus tard, le capitaine de la Pinta, Martin Alonso Pinzon, confirme l’observation de la terre et fait signe à Colomb. Christophe Colomb déclara qu’il avait déjà repéré la terre, et il reçut donc la pension à vie promise par le roi Ferdinand et la reine Isabelle à quiconque voyait la terre en premier.
Christophe Colomb a nommé cette île San Salvador, qui est aujourd’hui connue sous le nom de Bahamas. Il appelait les habitants des Indiens et était curieux de voir leurs boucles d’oreille en or. Il a ensuite emprisonné les habitants et les a forcés à le guider vers la source de l’or. Colomb remarqua également à quel point ils étaient primitifs en termes de guerre et aurait dit : “Les gens d’ici sont simples en matière de guerre… Je pourrais les conquérir tous avec cinquante hommes et les gouverner à ma guise”.
Après cela, Colomb s’aventure sur la côte nord de Cuba à la fin du mois d’octobre, avant de se rendre à Hispaniola en décembre. Le Santa Maria s’échoue le jour de Noël de cette année-là, et il n’y a pas d’autre choix que de l’abandonner. Christophe Colomb décide d’utiliser l’épave comme cible pour ses canons, afin d’impressionner la population locale. Un chef indigène, Guacanagari, accepte Colomb et lui accorde la permission de laisser certains de ses hommes derrière lui. Christophe Colomb fonde alors la colonie de La Navidad, dans l’actuelle Haïti.
La dernière étape de son voyage se situe dans la baie de Rincon, au nord-est d’Hispaniola. C’est en janvier 1493 qu’il rencontre les Ciguayos, le seul groupe d’indigènes qui résiste violemment à Christophe Colomb et à ses hommes.
Colomb met alors le cap sur l’Espagne, et La Niña manque de chavirer en février 1493, à l’est des Açores. Il s’agit d’un petit archipel de l’Atlantique Nord, situé à environ 900 miles à l’ouest de Lisbonne, la capitale du Portugal. Une tempête ballotait le navire sur les vagues, et Christophe Colomb a alors ordonné à son équipage de faire une série de vœux pour accomplir des actes spécifiques lors de leur retour en Espagne, comme des pèlerinages religieux. Un mois plus tard, le 4 mars 1493, La Niña atteint Lisbonne.
- Voir ci-dessus : Une carte mettant en évidence l'itinéraire de la première expédition de Christophe Colomb.
Six mois plus tard, La Niña se retrouve dans une flotte de dix-sept navires pour le deuxième voyage vers Hispaniola, dans les Caraïbes. Elle devint le navire amiral de l’exploration de Cuba, la plus grande île de toutes, et fut par la suite le seul navire à résister à l’ouragan de 1495. Elle est ensuite retournée en Espagne en 1496.
Le voyage suivant de la Niña fut un voyage non autorisé vers la capitale de l’Italie, Rome. Le navire a été capturé par des pirates au moment du débarquement de Cagliari, et a ensuite été emmené en Sardaigne. Le capitaine de la Niña à l’époque, Alonso Medel, a réussi à échapper aux pirates avec quelques-uns de ses hommes. Il a volé un petit bateau, a ramé jusqu’à La Niña, et lui et l’équipage restant ont ensuite navigué jusqu’à Cadix.
La Niña est retournée à Hispaniola en 1498, servant d’avant-garde au troisième voyage de Christophe Colomb. En 1500, elle a quitté Santo Domingo, en République dominicaine, puis en 1501, elle a effectué un voyage commercial vers la Côte des Perles, sur l’île de Cubagua, au Venezuela. Après cela, il n’y a pas de journal de bord de La Niña, mais on pense qu’elle a parcouru environ 25 000 miles nautiques sous le commandement de Christophe Colomb.
- Voir ci-dessus : Quelques rendus de modèles de La Niña.
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